Les Ô troubles

Les Ô troubles

Zombies Christmas Carol, de Jim McCann & David Baldeon, chez Marvel (novembre 2012)

L’histoire

 

        Il s’agit, vous l’aurez deviné au titre, de la reprise du très célèbre conte de Dickens, Un chant de Noël, publié pour la première fois en 1843. Ce personnage qu’est Ebenezer Scrooge est ici transplanté dans un Londres grouillant de cadavres atteints de ce qu’on appelle alors « La Mort Affamée ». C’est un véritable fléau qui touche les classes les plus populaires de la célèbre capitale. Asiles et prisons débordent littéralement de ces morts vivants et les administrations sont prises de panique, entravées par le manque de moyens et de soutien. Nous sommes à la veille de Noël et Ebenezer Scrooge n’a que faire de cette épidémie et des appels à l’aide qu’il reçoit, il préfère rentrer chez lui en maugréant après ces festivités. Seulement, à peine arrivé devant sa lugubre demeure, les visions l’envahissent, le message que ces apparitions veulent lui faire passer se dessine peu à peu, mais finira-t-il par comprendre ?

 

 

David Baldeon

        Artiste espagnol très impliqué dans l’industrie américaine des comics depuis 2007. Il a commencé sa carrière chez DC avec la collection Blue Beetle et en 2009 il commence à travailler avec Marvel sur des projets comme Dr. Doom & The Masters of Evil, la série Nomad : Girl without a world et Avengers Academy Giant-Size. Il dessine actuellement le série X-Men Legacy.

 

 

         Le pari était osé, mais le résultat est à la hauteur du projet. J’ai tout simplement adoré le visuel de ce tome. Le plus sincèrement du monde : merci à vous qui travaillez pour le plaisir de nos yeux !

L’ambiance générale est délicieuse, le gris bleuté domine avec superbe, Londres est magnifiée dans ses aspects les plus sombres. Le célèbre brouillard y est malsain et opaque, les asiles et les demeures sordides et douteux, quant aux habitants…zombiesquement  bien représentés !  

 

        Les dessins, leur finesse et leur précision, voilà ce qui m’a séduite dans ce volume. D’emblée, la couverture et la quatrième de couverture avaient su me faire de l’œil à outrance (la preuve cet ouvrage est aujourd’hui dans ma bibliothèque), mais alors l’intérieur, je suis loin d’être déçue ! C’est vraiment le point fort de ce volume (selon mes goûts bien sûr, ce qui n’a rien d’universel). L’histoire est retravaillée certes, mais ce n’est pas ce qui a justifié chaque page tournée, car elle n’a rien de transcendant…elle est, disons…distrayante. Non dénuée d’un certain humour noir, elle ne reste cependant ni plus ni moins que l’humble écrin de ce qui est le plus précieux dans ce volume : son graphisme !

        Les traits des personnages sont travaillés avec soin, leurs expressions retranscrites avec une application touchante. Certaines pages et certaines doubles pages sont juste à tomber!

        Les petites scènes de violence sont mises en scène dans la chaleur de l’esprit de Noël, ce qui les rend très spéciales ! Ici on arrache, on grignote, on bave, mais malgré tout c’est la fête et ses couleurs qui sont retranscrites.

 

Bref, vous l’aurez compris, je vous invite vivement à découvrir ce petit volume sans prétention, mais qui mêle habilement carillons et hémoglobine.  

 



24/02/2013
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