Les Ô troubles

Les Ô troubles

When the lights went out, un film de Pat Holden (Anglais, 2012)

        En 1974, la famille Maynard déménage dans ce qui doit être leur nouveau home sweet home. Le père Len est heureux de cette acquisition et sa compagne Jenny, femme au foyer exemplaire, est ravie de garder la maison propre et chaleureuse. Par contre, leur fille Sally est bien embêtée d’avoir dû quitter ses amis et le fait comprendre par sa mauvaise humeur. De fait, lorsque des bruits nocturnes émanant de sa chambre viennent perturber leur sommeil, Len et Jenny l’accusent rapidement de vouloir saboter leur nouvelle vie. Mais de plus en plus d’événements étranges surviennent dans la maison. Une présence néfaste habite les lieux et l’attention du poltergeist semble s’attarder dangereusement sur la pauvre Sally….

 

 



 

        Un grand classique, à la fois dans le choix de l’histoire et dans la façon de la mettre en scène. C’est la représentation d’un esprit frappeur dans tout ce qu’on peut trouver de plus banal, mais si vous êtes amateurs de « films de fantômes traditionnels » (Poltergeist par exemple) alors vous trouverez vite vos repères ! Enjoy !

 

        L’ambiance générale est plutôt bien dirigée ; il y a une évolution agréable tout au long du film. On part d’un simple ressenti pour arriver à quelque chose de beaucoup plus fort, d’impossible à ignorer. Le classique des présences se mêle à une lumière nocturne aux reflets orangés que j’aime beaucoup.

Ce film doit aussi énormément (énormément beaucoup !) aux décors, il y a vraiment un soin particulier apporté au design des années 70. On y retrouve pratiquement tous les clichés, c’est énorme ! Que ce soit la cuisine ou les papiers peints, on est dans un kitch hallucinant qui plante un décor unique. Et, le fait de voir les événements prendre forme dans ce monde presque psychédélique c’est…drôle ! Rien ne semble appeler le danger paranormal ici, pas de vieux manoir, pas de maison douteuse…non, un intérieur [extrême] d’une famille anglaise ordinaire  dans les années 70. Et cet élément rend les choses bien plus intéressantes à mon goût !

Et en prime vous pourrez croiser quelques très belles apparitions…

 

        Les personnages me sont apparus comme plutôt vrais, je veux dire par là que leurs réactions sont assez crédibles. Mais quelque chose me dérange dans cette famille (est-ce que ça vient de moi ?) il y a comme un froid…Les sentiments familiaux sont aussi étranges que la déco en fait…Ils semblent tous distants et si vous faites comme moi et que vous regardez en VO, vous constaterez le niveau des insultes envoyées, entre parents/enfants ! C’est assez impressionnant…enfin, je trouve… ?

Le personnage de Sally (Tasha Connor), la fille unique du couple, est loin d’être joyeux. La toute jeune adolescente se renferme dans une solitude qui ne semble pas vraiment l’atteindre, l’expression blasée qu’elle arbore en permanence lui va comme un gant. En même temps, l’actrice est particulièrement crédible dans ce rôle ce qui ne gâche rien à la bande.

C’est par le biais de ce personnage ( Sally) que vont débuter les phénomènes. Et, c’est la relation qu’elle va entretenir avec eux, une relation innocente et ambigüe, qui semble être le fil conducteur de cette histoire. En effet, ici ce sont les rapports humains qui priment, et non la résolution du mystère paranormal (qui apparait quand même rassurez vous !). Que faire en cas d’attaques de poltergeist si vous n’avez pas les moyens de fuir ? Et comment, en tant qu’adolescente, vivre ce mystère ? Le fait qu’il s’agisse du récit d’un fait dit réel est peut-être ce qui explique cette procédure, que je trouve plutôt distrayante !

 

        Ainsi, ce long métrage laisse une grande place aux réactions des protagonistes « vivants » et à l’adolescence face aux multiples possibilités et freins qu’offre le fait d’habiter une demeure hantée. Ceci dit, il y a quand même tous les éléments nécessaires à la résolution d’un mystère bien mené. La fin offre l’apothéose fantomatique dans une atmosphère plutôt old school et plaisante. On ne laisse pas le spectateur dans l’ignorance ou sur une frustration abstraite, et c’est une très bonne chose (merci les films « éclate cervelle » qui disent tout et rien !)

 

 A voir pour tous les amateurs de classiques du genre !

 

 



19/05/2013
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