Les Ô troubles

Les Ô troubles

Maniac, un film de Franck Khalfoun (français, sortie DVD juillet 2013)

Synopsis

 

Dans les rues qu'on croyait tranquilles, un tueur en série en quête de scalps se remet en chasse. Frank est le timide propriétaire d'une boutique de mannequins. Sa vie prend un nouveau tournant quand Anna, une jeune artiste, vient lui demander de l'aide pour sa nouvelle exposition. Alors que leurs liens se font plus forts, Frank commence à développer une véritable obsession pour la jeune fille. Au point de donner libre cours à une pulsion trop longtemps réfrénée - celle qui le pousse à traquer pour tuer.

 

 

 

 

 

Bon, je suis chez moi, complètement malade un jour de repos…super ! Du coup je m’en fou, il me faut à voir et à lire sinon je vais « décéder physiquement » pour reprendre l’expression d’une amie qui se reconnaitra peut être…

Allez, on se met Maniac, j’en ai lu du mal, mais de toute façon je suis déjà désespérée !

 

        Alors alors…Avant  tout je précise que j’ai vu son ancêtre (le Maniac de Lustig, 1980) il y a bien longtemps donc je projette de le revoir pour jeter une nouvelle lumière sur ce petit nouveau. Ce que je peux déjà vous affirmer c’est que le choix des acteurs et du cadrage est bien différent dans ce remake ! Mais commençons par le début.

 

        La réalisation cherche à nous placer dans la peau même du tueur en utilisant une manière de filmer bien spécifique : on est dans la tête de Frank, on voit ses actes (d’ailleurs si je peux me permettre, il faut vraiment qu’il arrête de se laver les mains avec une éponge métallique parce que ça m’a fait grincer des dents…). Par ce procédé, les auteurs veulent créer un malaise, mais…problème…trop proche du found footage, je n’adhère pas…

        L’acteur choisi, quant à lui,  vise à nous rappeler que n’importe quel visage, aussi angélique soit-il, peut être celui d’un tueur. Et pour ce faire, le rôle de Frank est interprété par Elijah Wood (Frodon Sacquet !), ce trentenaire à la face juvénile. Là-dessus je n’ai pas grand-chose à ajouter puisque finalement, on ne le voit pas tant que ça sur la bande étant donné qu’on est lui…Ceci dit, il me semble correct dans ce rôle. En revanche, l’idée est assez vraie je trouve, les prédateurs ne portent pas toujours une étiquette en travers du front et bien souvent, les tueurs les plus violents sont nos propres voisins…c'est mieux ainsi.

 

        L’ambiance générale est moyenne. Ni parfaitement horrifique, ni complètement ratée…ça se regarde, mais c’est loin d’être transcendant…Disons que le coup du type qui vit seul avec une « famille imaginaire » c’est déjà pas mal vu. Les décors sont dans la tradition du genre ; crades, rouillés, sombres. Par contre pour ceux qui regarderont, je trouve l’idée de la bombe antimouche bien placée ! C’est vrai, cela nous ramène à la réalité de la viande en putréfaction…et on ne nous le dit pas dans tous les films…il y a là une touche de réalisme comme je les aime !

En ce qui concerne les scènes meurtrières, elles ne sont pas sensationnelles, mais la réalisation joue (pour certaines uniquement) sur l’attente du passage à l’acte. Ses mains parcourent la peau, une demoiselle lui sourit, ses doigts frôlent la mousse d’un bain et une femme se délasse…

 

        La « chasse humaine » joue ici un rôle intéressant. Comme le déclarent de nombreux « tueurs compulsifs » lors de leur procès, le choix et la traque constituent un moment essentiel de leur acte, plaisant et indispensable (cf. le procès de Dennis Rader alias BTK) et ici cette étape est plutôt bien représentée.

Il n’y a pas d’enquête, il n’y a pas de ruban jaune, on vit tout cela de l’intérieur et ainsi, l’intrigue se tient. En revanche, on apprend tout de même quelques éléments de la vie de Frank qui nous permettent de comprendre, ou plutôt devrais je dire : de connaitre…il est comme beaucoup de tueurs en série finalement (oui oui, je me tais parce que sinon ma fourche va languer et je vais spoiler).

 

        Les autres personnages sont plutôt secondaires derrière ce tueur, mais il est intéressant de remarquer le jeu de Nora Arnezeder (Anna) qui est, (je trouve on n’est pas obligé d’être d’accord), assez plat pendant tout le film sauf à la fin…il faut s’imaginer que l’actrice n’a devant elle que la caméra étant donné que le tueur présumé, c’est nous qui l’interprétons ! Donc ce doit être un exercice particulier...

 

Bref, si je devais conclure…les remakes restent des remakes, mieux vaut s’attacher à leur source d’inspiration…

 

 





29/04/2013
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